Il existe 4 procédures de divorce:
Désormais, pour un divorce amiable, vous n’avez plus à passer devant le Juge aux Affaires Familiales. Chaque époux sera assisté de son propre avocat. En effet, les avocats sont tenus d'assurer le libre consentement de chaque époux et l'équilibre de la convention.
Les avocats se chargent de la rédaction de la convention de divorce.
Pour rédiger l’ensemble des clauses de la convention de divorce, il convient en amont de vous mettre d’accord sur l’ensemble des conséquences du divorce entre vous (nom, liquidation du régime matrimonial, prestation compensatoire, etc) et envers vos éventuels enfants (résidence, droit de visite et d’hébergement, contribution à leur entretien etc).
Des échanges entre avocats sont parfois utiles pour trouver un accord sur l’ensemble des points.
En cas d’existence d’un bien immobilier, il faudra joindre à la convention de divorce l’état liquidatif de partage en la forme authentique établi par le notaire (Art 1145 al 2 CPC)
Il conviendra également de ne pas oublier certaines clauses selon les situations telles que :
Une fois rédigé, chaque avocat est tenu d’envoyer le projet de convention de divorce par lettre recommandée avec AR, à son client. Il peut être prévu un envoi par recommandé électronique dit « AR24 »
Le client est soumis à un délai de réflexion de 15 jours à compter de la réception avant de pouvoir signer la convention (Article 229-4 al 1er du Code civil).
Passé ce délai, la convention de divorce est signée par les époux et leurs avocats ensemble, chaque époux conserve un original accompagné de ses annexes et revêtus des 4 signatures, et un dernier original est destiné à son dépôt au rang des minutes d’un notaire.
Après la signature, un des avocats doit envoyer un exemplaire de la convention et de ses annexes au notaire dans un délai de 7 jours (article 1146 du CPC). Le notaire dispose lui aussi d’un délai de 15 jours à réception des actes pour déposer la convention au rang des minutes et la rendre de ce fait exécutoire Il convient de préciser que le notaire n’a pas à juger des conditions de fond du divorce, il est seulement tenu de vérifier les exigences formelles et vérifier que le délai de réflexion de 15 jours a bien été respecté. Il adresse par la suite une attestation de dépôt aux avocats. La date du divorce est au jour de la signature mais le mariage sera dissous le jour du dépôt aux minutes du notaire (exécutoire). A l’égard des tiers, il est justifié du divorce par l’attestation de dépôt délivrée par le notaire mais il faudra, comme pour l’ancienne procédure, attendre la transcription sur les actes d’état civil pour rendre le divorce opposable aux tiers.
Ce divorce peut être demandé par l'un ou par l'autre des époux, ou par les deux, lorsqu'ils acceptent le principe de la rupture du mariage, sans considération des faits à l'origine de celle-ci.
Cette procédure diffère du divorce par consentement mutuel en ce que les époux sont d'accord sur le principe de la séparation mais pas nécessairement sur ses conséquences.
C'est donc le juge qui se prononcera tant sur les conséquences financières du divorce (prestation compensatoire...) que sur le sort des enfants en cas de désaccord.
Une fois l'acceptation donnée, celle-ci devient irrévocable, même par la voie de l'appel.
En l'absence d'acceptation de l'un des époux, l'autre devra envisager une procédure de divorce pour faute ou bien une procédure de divorce pour altération définitive du lien conjugal.
Il peut être demandé par l’un des époux lorsque son conjoint a été l’auteur de « faits constitutifs d’une violation grave ou renouvelée des devoirs ou obligations du mariage, et rendant intolérable le maintien de la vie commune ».
Pour prononcer le divorce aux torts exclusifs d’un époux, le juge va donc rechercher si les faits reprochés sont d’une gravité suffisante, ou s’ils ont été commis à plusieurs reprises. Le juge prendra en considération le mode de vie du couple
En cas de violences conjugales, des mesures d’urgence peuvent être prises (avant la procédure de divorce) par le juge aux affaires familiales, afin d’assurer la sécurité du conjoint maltraité.
Dans une telle hypothèse, il est important de réunir certains éléments de preuve avant la saisine du juge. Le dépôt d’une plainte au commissariat de police, et la constatation des violences par un médecin sont des préalables indispensables. Il faudra un certificat des Urgences Médico Légales, seul certificat retenu par les tribunaux puisque leur impartialité ne peut être mise en doute.
L’adultère est toujours considéré comme une faute, et le juge dispose d’un pouvoir souverain pour apprécier la gravité des faits. Il tiendra notamment compte de l’attitude de chacun des époux et de leur conception de la fidélité.
En principe, tant que le divorce n’est pas prononcé, l’obligation de fidélité subsiste entre les époux. Cependant, certains tribunaux estiment que l’adultère commis entre l’ordonnance de non-conciliation et le prononcé du divorce n’est pas fautif.
Il va permettre à un époux de demander le divorce alors même que son conjoint ne souhaite pas divorcer. Il suffit que la cohabitation ait cessé depuis au moins un an au moment de l’assignation en divorce.
Contrairement à la séparation de fait qui n'a aucune valeur juridique, la séparation de corps est prononcée à l’issue d’un jugement qui mettra un terme à l’obligation de vie commune. La procédure de séparation de corps est sensiblement la même que la procédure de divorce.
Mais les conséquences sont les suivantes :
Quand il y a des enfants dans le couple, marié ou non, il convient pour les parents de se mettre d’accord sur les modalités relatives aux enfants (autorité parentale, résidence, contribution alimentaire). En cas de désaccord, une procédure devant le Juge aux Affaires Familiales sera engagée.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi du 4 mars 2002, l’exercice de l’autorité parentale est régi par les mêmes règles pour tous les enfants, quelle que soit leur filiation ou la situation du couple de leurs parents.
Il s’agit de l’ensemble des décisions importantes qui doivent être prises dans l’intérêt des enfants.
Le principe est l’exercice en commun de l’autorité parentale.
Il existe donc des exceptions à ce principe, et l’autorité parentale peut, dans certains cas, être :
Lorsque le Juge aux Affaires Familiales est saisi, il est amené à se prononcer sur les modalités de cet exercice.
L’article 373-2-9 alinéa 1er du Code civil prévoit que la résidence de l’enfant peut être fixée sans privilégier l’un ou l ‘autre mode d’hébergement :
La loi du 4 mars 2002 a également maintenu la possibilité de confier l’enfant à un tiers.
La détermination de la résidence de l’enfant peut relever d’un accord des parents ou d’une décision du juge, en considération de plusieurs critères (stabilité de l’enfant, sa sécurité, le respect par l’un des parents des droits de l’autre.) examinés de manière concrète. Il existe un principe de non-séparation de la fratrie.
En cas de fixation de la résidence chez un des parents, l’autre pourra bénéficier d’un droit de visite et d’hébergement voir parfois d’un simple droit de visite ou d’un droit de visite médiatisé
C’est l’obligation imposée par la loi, à celui qui en a les moyens, de subvenir aux besoins d’une autre personne avec laquelle il est uni par un lien de parenté ou d’alliance.
L’article 205 du Code civil prévoit cette obligation entre ascendants et descendants
L’article 206 prévoit cette obligation entre parents et alliés
L’article 212 fait référence au devoir de secours
L’obligation alimentaire englobe également l’obligation d’entretien (articles 203 et 371-2 du Code Civil).
Dans le langage commun, il est souvent fait référence à la « pension alimentaire », mais s’agissant des enfants, le parent doit verser une « contribution à l’entretien et l’éducation de l’enfant ».
Même s’il existe des barèmes que vous pouvez trouver sur internet, la contribution doit être fixée au cas par cas, en fonction des ressources des parents et des besoins de l’enfant.
La pension alimentaire désigne quant à elle une somme qui peut être due entre ex-époux. L’obligation alimentaire existe donc entre parents et enfants, et réciproquement, mais aussi entre époux.
Par conséquent, en cas de divorce ou de séparation, il y a lieu de fixer le montant de cette obligation, compte tenu des charges et ressources de chacun.
Si un des époux ne contribue pas, l’autre peut engager une procédure de contribution aux charges du mariage.
Conformément aux dispositions de l’article 2277 du Code Civil, les pensions se prescrivent par 5 ans
En cas de changement dans les situations respectives des parties, il est toujours possible de demander au juge aux affaires Familiales du Tribunal Judiciaire une modification ou une suppression de la contribution alimentaire.
En cas de non-paiement par le débiteur, le créancier peut engager des mesures d’exécution forcée, notamment le paiement direct qui permet de se faire payer directement par l’employeur du débiteur.
Vous pouvez également confier à l’ARIPA (Agence de Recouvrement et d’Intermédiation des Pensions Alimentaires) le soin de récupérer les sommes impayées.
Il est également désormais la règle selon laquelle l’intermédiation financière est la règle, sauf accord des parents pour y renoncer, pour les contributions alimentaires dues pour les enfants : la Caisse d’allocations familiales (CAF) joue un rôle d’intermédiaire entre les parents : celui qui doit la contribution la paye à la CAF qui la reverse à celui à qui elle est due.